pour harpe opus 72
En 1980, au cours d’un voyage au pays du Soleil Levant, le compositeur visita un certain nombre de sites historiques japonais. Trois d’entre eux ont servi de support imaginatif à la composition des Trois Esquisses japonaises.
Kamakura, située à 40 kilomètres au sud de Tokio, abrite un Bouddha monumental, actuellement en plein air mais primitivement à l‘intérieur d’un temple détruit de nombreuses fois par le feu. Il fut érigé en 1292. De cette statue, on ne se lasse pas d’admirer la force tranquille, la sérénité et surtout le mystère de ce regard à la fois intérieur et contemplatif de l ‘invisible et de l’infini.
Miyajima est une petite île de la baie d’Hiroshima. Sur sa côte nord, on découvre le sanctuaire
d’Itsukushima datant de 592. Il est dédié à la religion shintoïste. La plupart des bâtiments sont implantés sur l‘eau, de même que le célèbre grand Torii, superbe portique rouge. C’est un lieu très fréquenté où règne une douceur de vivre due aussi à la présence affectueuse de nombreuses biches qui se mêlent au public en toute liberté.
À 100 kilomètres à l‘ouest de Kyoto, la ville d‘Himeji est dominée par un imposant château-fort datant de 1333. Cet impressionnant édifice est peint en blanc, couleur de mort au Japon. Par chance, ce trésor national survécut au désastre de la Deuxième Guerre mondiale. Il abrite un musée militaire impressionnant.
Cette œuvre a été commandée par l’Association Suisse des Musiciens à l‘intention du 42e Concours de Genève 1986. Chantal Mathieu, dédicataire de l‘œuvre, a interprêté la version intégrale des Trois Esquisses japonaises en création publique lors d’une Heure Musicale de la Radio Suisse Rornande le 25 octobre 1987 en l‘Abbaye de Romainmôtier en Suisse