pour 15 cuivres, cordes, harpe, piano et percussion opus 77
Commande du Conservatoire de Lausanne à l'occasion des manifestations organisées pour l'inauguration de son nouveau bâtiment, la Symphonie No 3 est dédiée au chef d'orchestre Jean-Marie Auberson en témoignage de gratitude et d'amitié.
L'œuvre, divisée en quatre mouvements, utilise un effectif orchestral d'où les bois sont absents mais comportant un groupement de cuivres important : 6 trompettes, 4 cors, 4 trombones et tuba. C'est dire leur part prédominante, soit sous la forme d'opposition des différents registres entre eux, soit partiellement ou totalement avec les cordes.
La polytonalité habite l'ensemble de l'œuvre, laquelle repose toujours sur un sentiment tonal parfaitement clair. Les deux mouvements extrêmes ont une charpente où le rythme prédomine. Le deuxième mouvement se veut un lied romantique dont le thème découle d'un élément du premier mouvement, Le troisième est un choral où les cordes n'apparaissent que dans les sept dernières mesures.
La Symphonie No 3 a été créée à Lausanne par son dédicataire Jean-Marie Auberson à la tête du Sinfonietta de Lausanne le 21 novembre 1989 à la Salle Paderewski. Elle fut interprétée notamment à Malmö puis à Brême en 1991 par l'Orchestre Symphonique de Malmö sous la direction de Leif Segerstam et, sous celle de Marc Soustrot, à Angers et Nantes en 1992 par l'Orchestre Philharmonique des Pays de la Loire. Jun Märkl la conduisit à Berne avec l'Orchestre Symphonique de cette ville et fut présentée en 1993, en première italienne, au 10e Festival Musica del Garda Trentino. En 2008, le 90ème anniversaire du compositeur offrit l'occasion de la faire entendre à Lausanne et Genève par l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction de son chef Marek Janowski.
Cette œuvre se veut aussi un signe de reconnaissance au Conservatoire de Lausanne dont le compositeur fut l'élève durant ses jeunes années.