Jack Rollan, qui fut batteriste, pianiste, chansonnier, poète, écrivain, compositeur, producteur de radio, journaliste, éditeur, reste sans contexte la vedette-phare de Radio-Lausanne. Artiste surdoué, d'une exigence professionnelle aussi impitoyable que son indépendance d'opinion, il vécut nombre de conflits qu'il surmonta courageusement, armé de sa devise empruntée à Cyrano de Bergerac : C'est bien plus beau lorsque c'est inutile. Dès son entrée à la Radio en 1947, JFZ devint l'accompagnateur de Jack Rollan dans toutes ses émissions, à l'exception de La Chaîne du bonheur, ainsi qu'à l'occasion de ses galas publics. Le compositeur orchestra, généralement en urgence, quelques numéros de son spectacle en forme de cirque sous chapiteau Y en a point comme nous ! (1958) et sa cantate Si l'Expo m'était comptée…(1965), deux événements de divertissement dont l'extraordinaire succès ne fut jamais égalé. Dans le programme de ses tournées, Jack Rollan avait mentionné ceci : "Avant de connaître Julien, j'ai toujours cru qu'il n'y avait que deux manières de jouer du piano : la bonne et la mauvaise. Depuis qu'il m'accompagne, j'en ai découvert une troisième : la sienne, qui colle à tout ce qu'il joue, à croire qu'il connaissait mes chansons avant moi !" Une très profonde amitié lia les deux artistes.