pour orchestre de chambre opus 18
L'œuvre se divise en trois parties : deux mouvements vifs encadrent un mouvement lent.
Le thème principal du premier mouvement – Largo / Allegro giocoso – est exposé aussitôt après une brève introduction lente confiée aux cordes seules. Il se compose de deux éléments principaux : un petit motif de six et cinq croches et une courte phrase expressive en noires. Exécuté par les cors, un second thème, de plus ample facture, réintroduit – après un épisode contrapuntique assez complexe – le premier thème dont le réexposition se perd dans les accords de l'introduction.
Le deuxième mouvement – Adagio molto cantabile – affiche un caractère à la fois nostalgique et pastoral. Il s'agit d'un air varié, avec un prélude et un postlude nuancés d'impressionnisme, que soutient une cantilène lyrique énoncée par les cordes graves.
Les éléments du troisième mouvement – Vivace assai – se distinguent par un optimisme et un entrain qui auront le dernier mot, malgré une intervention inquiète de ces mêmes éléments au cours du développement, intervention qui pourtant n'empêche pas de conserver à ce mouvement son caractère de final brillant.
L'instrumentation présente ceci de particulier que les bois sont représentés par sept instruments différents, à savoir : petite flûte, flûte, hautbois, cor anglais, clarinette, clarinette basse, basson. En plus des cordes et des timbales, la formation est complétée par deux cors et une trompette.
La Symphonie No 1, dédiée à l'Orchestre de Chambre de Lausanne et à son chef Victor Desarzens, fut écrite durant l'été 1953 à la demande de ce dernier et créée le 26 octobre 1953 à la Maison du Peuple à Lausanne.
Référence
Nadia BoulangerCher Ami,
Votre grand succès me cause une vraie joie – je vous félicite et suis heureuse pour ceux qui vont honorer un artiste si sincère et si vrai. Désolée de vous le dire si mal – mais du moins avec une bien fidèle sympathie.
Grand Prix de la Communauté radiophonique des Programmes de Langue Française. Lettre personnelle, Fontainebleau 1963
Cher Ami
Vous êtes attendu, espéré, le 29 (octobre) à 8 heures, en toute simplicité (Veston de travail!) J’espère d’ici là avoir lu votre symphonie qui, en la feuilletant, a fortement retenu ma pensée.
Lettre personnelle, Fontainebleau, 1959