1947

Jean-Marie Auberson (1920-2003)
chef d'orchestre

Jean-Marie Auberson

C'est par Radio-Lausanne et l'OCL que JFZ fit la connaissance de Jean-Marie Auberson, l'un des acteurs marquants de la vie musicale vaudoise dont le talent allait très vite lui offrir des engagements importants, notamment comme chef à l'Opéra de Hambourg. Les familles Auberson et Zbinden se lièrent rapidement d'amitié et JFZ se souvient encore avoir accompagné le petit Pascal Auberson, à peine âgé de 10 ans, dans un blues chanté par un gamin qui y témoignait un sens musical qui explique la brillante carrière qu'il fait depuis longtemps. Auberson joua un rôle assez semblable à celui de Victor Desarzens dans l'exécution des œuvres de JFZ, d'abord par de nombreuses et importantes créations : Jazzific 59-16 op.28 (1960), l'opéra Fait divers op.31 (1964), Concerto pour violon et orchestre op.37 (1967) et Symphonie N° 3 op.77 (1989) qui lui est dédiée en témoignage de reconnaissance. Nombre d'œuvres radiophoniques virent le jour sous sa baguette : Microbus 666 (1955), Il court, il court le furet (1955) et Le Petit Garçon de l'Autobus (1958). En 1957. JFZ eut même la joie d'interpréter son Concerto da camera sous sa direction dans un concert public à Bruxelles.

Jean-Marie Auberson, pilote, invita JFZ pour un vol au-dessus des Alpes en 1971. Là-haut, à 3500 mètres, Auberson se tourne vers son passager : Hein ! Zbinden, y a pas une symphonie qui vaut ça ! La conséquence ? JFZ commença sa licence de pilote dès 1973 à l'âge de 56 ans et vola huit types d'avions jusqu'en 1989. Moments extraordinaires de bonheur, d'angoisse aussi, parrainés par Gilbert Kammacher, un moniteur exigeant : Rappelle-toi, mon ami, que dans ce métier, on ne peut se tromper qu'une fois : avant les obsèques… Ce fut sa dernière recommandation avant le lâcher seul !