pour alto opus 102
J'ai adopté le terme Solissimo comme titre général d'une série d'œuvres destinées à des instruments qui, d'habitude, se font entendre avec un accompagnement. Solissimo I est réservé à la flûte. Solissimo II met en valeur l'alto dont le répertoire est infiniment moins riche que celui du violon. J'ai répondu à une demande d'une jeune soliste, Gwenaëlle Kobyliansky, qui se fit à plusieurs reprises l'interprète aussi brillante que convaincante de mon Poème pour alto et orchestre op.84.
L'œuvre est structurée en trois parties destinées à mettre en lumière les différentes possibilités expressives et instrumentales de l'alto.
Elle s'ouvre par une Introduction dont la majesté le dispute au tragique, ce qui se traduit par une écriture où les accords en doubles-cordes ont une place importante. Le discours se calme pour aboutir à une Barcarolle d'un caractère tendrement mélancolique en mode mineur. Un court intermède en pizzicatos suivi d'un rappel des éléments de l'introduction préparent l'apparition d'une Tarentelle qui offre à l'interprète l'occasion de faire valoir sa virtuosité. L'œuvre s'achève avec force dans quelques accords suivis d'un bref rappel du motif de la tarentelle.
Solissimo II a été créé par Gwenaëlle Kobyliansky le 25 juin 2006 à la Loge maçonnique de La Chaux-de-Fonds (CH) au cours d'un concert consacré entièrement à mes œuvres réservant une place importante à l'alto et dont le programme a fait l'objet d'un album CD publié par la firme suisse Quantaphon.