pour violon opus 104
J'ai adopté le terme Solissimo comme titre général d'une série d'œuvres destinées à des instruments qui, d'habitude, se font entendre avec un accompagnement. Les numéros I, II et III sont réservés, dans l'ordre, à la flûte, au violon alto et à la clarinette.
Solissimo IV a été composé à l'intention de l'un des premiers violons solo de l'Orchestre de Chambre de Lausanne, Gyula Stuller. Il s'agit d'un geste de reconnaissance envers un artiste qui, à de nombreuses reprises, m'a généreusement offert ses conseils pour la mise au point des phrasés et coups d'archet des parties de cordes de mes œuvres orchestrales.
En fait, cette œuvre est en quelque sorte un Hommage à Paganini. J'ai toujours été fasciné par le thème du 24e Caprice pour violon seul de l'illustre virtuose. J'ai utilisé ce thème, qui a fait aussi le bonheur d'autres compositeurs, d'une manière tout à fait libre sous la forme d'une courte fantaisie faisant appel à toutes les ressources techniques du violon.
L'œuvre s'ouvre par une cadence rhapsodique, suivie par un épisode calme essentiellement en doubles-cordes pour se terminer par un allegro s'accélérant jusqu'aux ultimes mesures exposées sur un ton déclamatoire.
L'œuvre, à la demande du dédicataire, a été présentée en création en qualité de bis à l'issue d'un concert organisé le 22 février 2009 au Temple de Fribourg archicomble par l'Orchestre des Jeunes où il venait d'interpréter le Concerto No 5 en la majeur KV 219 de Mozart sous la direction. de Lorenz Hasler. Le 30 juin suivant, Gyula Stuller l'interpréta à l'occasion d'un concert privé donné par le Quatuor Dohnányi à L'Hexagone, salle de musique construite au fond de son jardin par le mélomane enthousiaste René Hämmerli, violoncelliste, domicilié à Vufflens-la-Ville.